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L’Institut Géopolitique & Business de l’ESSEC Business School publie aujourd’hui, en partenariat avec L’Express et avec le concours d’OpinionWay, la toute première édition du « Baromètre Géopolitique & Business ».
Cette étude annuelle a pour objectif de mesurer la perception et le niveau de préparation des dirigeants d’entreprises françaises face aux risques géopolitiques.
Réalisée au cours de l’été 2025 auprès de 100 membres de comités de direction et de comités exécutifs d’entreprises de plus de 250 salariés, l’enquête présente un constat sans appel : la géopolitique s'est brutalement et durablement invitée à la table des conseils d'administration.
The ESSEC Institute for Geopolitics & Business, in partnership with L’Express and with the support of OpinionWay, today releases the very first edition of the Geopolitics & Business Barometer.
This annual study aims to assess both the perception and the level of preparedness of French business leaders when it comes to geopolitical risks.
Conducted in the summer of 2025 among 100 members of executive committees and boards of companies with more than 250 employees, the survey delivers a stark conclusion: geopolitics has abruptly — and permanently — taken a seat at the boardroom table.
SYNTHÈSE POUR LES DÉCIDEURS
1. Le risque géopolitique s’est durablement installé dans l’environnement économique
- 97 % des dirigeants déclarent que leur entreprise a déjà subi les effets de chocs géopolitiques.
- Les principaux impacts : hausse des coûts de production (matières premières : 81 %, énergie : 80 %), ruptures d’approvisionnement (46 %) et cyberattaques (40 %).
- Des effets indirects apparaissent également : démobilisation des équipes (20 %), prudence accrue des investisseurs (15 %) et réactions négatives des clients (15 %).
2. Les dirigeants d’entreprise sont en état de sidération et adoptent une posture attentiste
- Malgré cette exposition massive, seule une minorité d’entreprises a intégré les risques géopolitiques de manière structurée dans sa stratégie.
- La majorité demeure dans une posture attentiste, attendant directives extérieures plutôt qu’amorçant la transformation interne de leurs organisations.
3. Les dirigeants ont tendance à sous-estimer trois risques géo-économiques majeurs
- Depuis Washington : tendance croissante à la prédation économique - mise en œuvre par une guerre commerciale - exploitant la persistance de la menace russe sur l’Europe et la dépendance critique au gaz américain qui s’est substituée aux approvisionnements de Moscou.
- Depuis Moscou : persistance des conséquences économiques de l’agression russe de l’Ukraine ; accentuation de la guerre hybride ayant des impacts économiques directs et indirects ; émergence rapide d’une menace russe directe sur les intérêts politiques, de sécurité et économiques de l’Europe.
- Depuis Pékin : hyper-pénétration de l’économie européenne permettant au régime dominé par le Parti Communiste Chinois d’espérer ré-intégrer Taïwan par la force à la Chine continentale sans avoir à tenir compte des réactions de l’UE malgré les conséquences économiques majeures que subiraient alors les entreprises européennes.
4. Les entreprises doivent commencer à se préparer
Face à ces défis, l’Institut recommande aux entreprises françaises de :- Développer des compétences internes et une culture de la vigilance, de la résilience et de l’indépendance face aux conséquences des chocs géopolitiques.
- Créer une direction exécutive dédiée à l’anticipation, la prévention et la gestion des risques géopolitiques, afin de mettre en réseau les signaux captés dans toutes les fonctions de l’entreprise.
- Adopter des méthodologies prospectives (analyses de scénarios, intelligence stratégique) pour faire face à la complexité et à la brutalité de la post-mondialisation.
« Avec le Baromètre Géopolitique & Business, l’ESSEC crée un point de repère pour comprendre la perception des risques géopolitiques par les dirigeants d’entreprise, et la stratégie qu’ils adoptent pour rester compétitifs dans un environnement international toujours plus brutal, plus complexe et plus incertain. Notre Institut Géopolitique & Business a vocation à devenir une référence pour tous les dirigeants et dirigeantes qui souhaitent prendre les bonnes décisions dans ce contexte » déclare Vincenzo VINZI, Directeur général de l’ESSEC
« Les problèmes majeurs de notre époque se posent à l’échelle internationale. Mais les dirigeants, politiques notamment, continuent à faire comme si on pouvait les appréhender et les régler au seul niveau national. Depuis sa création, L’Express a toujours placé les enjeux géopolitiques au cœur de son traitement de l’actualité afin d’offrir la meilleure information à ses lecteurs, qui sont aussi des décideurs français et européens. Avec ce Baromètre Géopolitique & Business de l’ESSEC, ces derniers pourront disposer d’un précieux outil pour mieux appréhender nos temps sauvages. » déclare Sébastien LE FOL, Directeur adjoint de la rédaction de L’Express chargé de l’Europe.
« Jusqu’à présent, il n’existait pas d’outil permettant d’étudier la façon dont les chocs géopolitiques bouleversent les modèles économiques et les transformations que les entreprises doivent mettre en place pour y faire face. Grâce à la mise en place du Baromètre Géopolitique & Business, l’ESSEC comble ce vide et offre des clés utiles pour comprendre la façon dont les élites économiques appréhendent la gestion du risque géopolitique, une nécessité dans l’environnement international actuel. » déclare Frédéric MICHEAU, Directeur général adjoint d’OpinionWay
Executive Summary
1. Geopolitical risk has become a persistent feature of the economic environment
- 97% of executives report that their company has already been affected by geopolitical shocks.
- Main impacts: rising production costs (raw materials: 81%, energy: 80%), supply chain disruptions (46%), and cyberattacks (40%).
- Indirect impacts are also reported: workforce demobilization (20%), increased investor caution (15%) and negative client reactions (15%).
2. A wait-and-see attitude characterizes corporate responses
- Despite this widespread exposure, only a minority of companies have structurally integrated geopolitical risks into their strategy.
- The majority remain in a reactive stance, waiting for external directives rather than initiating internal transformation of their organizations.
3. Executives tend to underestimate three major geo-economic risks
- From Washington: a growing trend toward economic predation, implemented through a renewed trade war and leveraging Europe’s dependence on U.S. liquefied natural gas, which has replaced Russian supplies.
- From Moscow: the persistent economic consequences of Russia’s aggression against Ukraine, the intensification of hybrid warfare with both direct and indirect economic impacts, and the rapid emergence of a direct Russian threat to Europe’s political, security and economic interests.
- From Beijing: the deep penetration of the European economy by the Chinese regime, combined with preparations to reintegrate Taiwan by force into mainland China—regardless of the EU’s reaction—despite the massive economic consequences European (and French) companies would face.
4. Companies should start preparing now
In light of these challenges, the Institute recommends that French companies:
- Develop internal expertise and a culture of vigilance, resilience, and independence in the face of geopolitical shocks.
- Create an executive-level function dedicated to anticipating, preventing, and managing geopolitical risks, connecting signals captured across all corporate functions.
- Adopt prospective methodologies (scenario analysis, strategic intelligence) to cope with the complexity and harshness of the post-globalization era.
“With the Geopolitics & Business Barometer, ESSEC provides a benchmark for understanding how business leaders perceive geopolitical risks, and the strategies they adopt to remain competitive in an international environment that is increasingly harsh, complex, and uncertain. Our Institute for Geopolitics & Business aims to become a reference point for all leaders seeking to make the right decisions in this context,” stated Vincenzo VINZI, Dean and President of ESSEC Business School.
“The major challenges of our time arise at the international level. Yet political leaders, in particular, continue to act as if they could be understood and solved solely within national borders. Since its creation, L’Express has always placed geopolitical issues at the heart of its news coverage, in order to provide the best possible insight to its readers—who are also French and European decision-makers. With this Geopolitics & Business Barometer from ESSEC, they will now have a valuable tool to better navigate these turbulent times,” stated Sébastien LE FOL, Deputy Editor-in-Chief of L’Express in charge of Europe.
“Until now, no tool existed to study how geopolitical shocks disrupt business models and the transformations companies must implement to respond. With the launch of the Geopolitics & Business Barometer, ESSEC fills this gap and provides valuable insights into how economic leaders approach the management of geopolitical risk—an essential requirement in today’s international environment,” stated Frédéric MICHEAU, Deputy CEO of OpinionWay.